Le Centre Sportif de Haut Niveau, l’otage parfait?

Ceux qui suivent la future construction du Centre de Formation pour Sportifs de Haut Niveau le savent, il n’y a rien de simple dans ce projet. Malheureusement pour les sportifs de haut niveau, ce n’est pas le sport ni l’aspect pratique qui ont primé dans les discussions mais bien un sous-régionalisme politique.
Pour rappel, les 3 dernières villes candidates en lice pour accueillir ce centre étaient Louvain-la-Neuve, Liège et Mons qui, à côté des deux autres, faisait plus figure d’épouvantail. De palabres en discussions, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (vous savez, la Communauté française) n’arrivait pas à trancher. Une des raisons principales est à trouver dans un petit jeu politico-politicien comme la Wallonie en a le secret. Une géguerre de ministres aux effluves de sous-régionalisme pour ne pas dire provincialisme… Une guerre des chefs digne d’Astérix. A ma droite (je sais il est au centre mais en boxe ça marche pas) André Antoine, en bon brabançons, défendant le projet de LLN et à ma gauche (là ça marche) Jean-Claude Marcourt, ardent défenseur du projet liégeois de la cité ardente.
Puis la crise financière vint se mêler des débats et le projet fut revu fortement à la baisse. Le centre sportif devint une piste d’athlétisme indoor. Un abris bus de chez JCD à la place d’une gare Calatrava…

Finalement, c’est Louvain-la-Neuve qui fut choisie pour accueillir cette piste indoor. Il était donc temps pour André Antoine de se poser la question de savoir qui allait gérer financièrement et techniquement tout cela. Il tenta sa chance auprès de l’IBW qui se prononça négativement sur l’aspect financier, la somme à emprunter à la place de la Fédération Wallonie-Bruxelles venant grever sa capacité d’endettement pour ses propres projets… Il fallait donc trouver un autre opérateur pour le montage financier imaginé. Antoine est vite retombé sur ses pattes, lui qui souhaite voir la première pierre posée en 2014 (vous devinez pourquoi). Il s’est donc tourné vers la Sofinpro, société de financement, filiale de Nivelinvest, dont l’objet est la réalisation d’infrastructures d’accueil économique. Sauf que le centre sportif est une infrastructure… sportive et non économique! Qu’à cela ne tienne, Antoine a de la suite dans les idées: suffit de changer l’objet social de la Sofinpro.
Et c’est là tout le cocasse de l’histoire. Pour pouvoir accepter cette modification, l’Assemblée Générale doit avoir l’aval du Ministre wallon de l’Economie en charge des outils régionaux de développement économique comme la Sofinpro. Et devinez qui est ce ministre… JC Marcourt himself!
La saga est donc loin d’être terminée et les petits jeux politiques non plus! Le futur centre deviendra-t-il l’otage de tractations politiques? En tout cas, si Marcourt refuse la modification attendue, André Antoine devra encore une fois revoir sa copie. Et le sport n’en sortira encore une fois pas vainqueur!!!

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A propos Denis

Né à Bruxelles, le 19 mars 1975 Marié et heureux papa de Louis et Lise Diplômé de la HE Lucia de Brouckère (BA économique spécialisation Tourisme) Employé dans le secteur bancaire Passionné de politique, intéressé par les nouvelles technologies, amateur de gastronomie et de bons vins

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