Un premier pas étudiant vers un retour du dialogue avec la Ville

Quelques sorties de « cowboy » dans la presse et patatra, le dialogue entre les étudiants et la Ville est rompu. Je ne veux en aucun cas défendre ici les exagérations de toute sorte qui ont pu avoir lieu. Mais il faut remettre chacun devant ses responsabilités. Et c’est ce que les étudiants viennent de faire en demandant à pouvoir s’exprimer devant le Conseil Communal de mardi prochain (voir l’article dans l’Avenir). Je salue cette démarche responsable!
D’un côté, on ne peut pas cacher qu’il y ait un problème à LLN dans la gestion des guindailles et que des choses qui ne devraient pas se passer, se passent quand même: consommation exagérée d’alcool, agressions, violence, etc. Le campus est un microcosme de la société et il n’échappe donc pas aux mêmes vicissitudes. D’un autre côté, il ne faut pas en remettre la cause aux seuls étudiants. Une présence externe perturbatrice vient s’immiscer dans les fêtes souvent uniquement pour en perturber le bon déroulement. Parfois de très (trop) jeunes ados qui viennent faire leur « initiation à l’alcool » avec déraison.
Force est de constater que la commune y a répondu par un discours tranché, voire musclé, en complet décalage avec le nécessaire dialogue qui a toujours prévalu. Est-ce dû à l’arrivée du nouveau commisaire ? Je ne me prononcerai pas. Mais il est clair que l’attitude du bourgmestre dans ce dossier est une attitude pré électorale.
Comment peut-on comprendre cette rupture autrement ? Nous approchons de 2012 et bien entendu le discours sur la sécurité est un thème assez accrocheur. Il faut aussi dire qu’en s’en prenant frontalement aux étudiants, le bourgmestre ne fait pas grande preuve de courage. Presqu’aucun d’entre eux ne sont électeurs dans notre commune. Donc, Jean-Luc Roland préfère trouver des coupables faciles et sans risque pour son score personnel que de réellement prendre ses responsabilités en renouant un dialogue avec des adultes.
Pourtant ce serait dans l’intérêt de tout le monde. En interdisant l’animation, en la diabolisant, on risque de voir des guindailles paralèlles s’organiser dans les kots et appartements avec tous les désagréments que cela entrainerait: bruits et tapages en beaucoup plus d’endroits destinés à la résidence, aucun contrôle possible, moins de sécurité, aucune obligation de respecter une heure de fin, etc. Bref, je pense que les résidents non étudiants de LLN n’ont aucun intérêt à voir les animations hors de contrôle du fait d’interdictions et de rupture du dialogue.
En tout cas, les étudiants font le premier pas ce mardi. J’espère qu’ils seront entendus!

Ce contenu a été publié dans OLLN, Politique par Denis, et marqué avec . Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Denis

Né à Bruxelles, le 19 mars 1975 Marié et heureux papa de Louis et Lise Diplômé de la HE Lucia de Brouckère (BA économique spécialisation Tourisme) Employé dans le secteur bancaire Passionné de politique, intéressé par les nouvelles technologies, amateur de gastronomie et de bons vins

Laisser un commentaire